En 2025, l'artiste belgo-congolais Sammy Baloji effectuera une résidence à l'UCLouvain. Sculpteur, vidéaste, peintre, photographe, Baloji aborde le thème de la colonisation en montrant comment elle se perpétue dans nos sociétés contemporaines, notamment à travers l'impérialisme économique et l'utilisation des clichés culturels. Il a exposé entre autres à Florence, Paris, Bruxelles (Wiels et Kanal), Toronto, Sydney, Moscou, à la Biennale de Venise. Il a été pensionnaire à la Villa Médicis à Rome.
La soirée du mardi 11 février sera l’occasion pour Sammy Baloji, entouré d’invité·es, de creuser ses thématiques de prédilection et d’exposer le travail qu’il souhaite mener avec les étudiant·es de l'UCLouvain inscrit·es au séminaire « Artiste en résidence ».
Sa résidence sera centrée autour des hiérarchies des savoirs et des manières de cartographier nos connaissances. Quelles sont les mécaniques et rituels qui mettent en place des connaissances et comment considère-t-on que certains savoirs sont plus pertinents que d'autres? Partant du concept de la "bibliothèque coloniale" de Mudimbe, qui désigne les savoirs produits sur l'Afrique et les Africains par les textes occidentaux, cette résidence permettra aux étudiant·es d'aborder les collections et le passé de notre institution sous d'autres angles théoriques et idéologiques.
Une organisation dʼUCLouvain Culture
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Le rôle de la Belgique dans le Congo belge a considérablement influencé les collections acquises par le Musée L. Pendant plus de 50 ans, l’économie belge a été étroitement liée au commerce et aux conquêtes coloniales. De nombreux objets de notre collection datant de cette période reflètent les interactions complexes entre différents peuples et cultures. Les histoires sont multiples, mais révèlent souvent des histoires d’exploitation coloniale, d’oppression et de violence. Les équipes de l’UCLouvain et du Musée L ont entamé un processus visant à déconstruire le discours colonial pour valoriser les collections de manière plus juste et éthique. La résidence de Sammy Baloji s’inscrit pleinement dans ce processus.
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