Une lecture spectacle avec Pascale Seys et Valérie Bauchau
Sur une idée de Pascale Seys et Carine Bratzlavsky, durée 45’.
Inspirée par la guerre qui recommence en Europe qui, aujourd’hui comme hier, viole les femmes, vole des vies et questionne l’avenir, cette lecture spectacle s’appuie sur la Correspondance inédite de Virginia Woolf avec sa sœur Vanessa Bell, à paraître aux Editions de la Table Ronde, début 2024, dans une traduction de Carine Bratzlavsky et Anne-Marie Di Biasio.
Virginia Woolf a 32 ans lorsqu’éclate la première guerre mondiale, à l’été 1914. Elle a 59 ans en 1941. Entre ces deux dates, entre ces deux actes, la guerre s’invite dans sa correspondance, dans son Journal et dans un essai plein de colère, imaginé en 1932 et publié en 1938, sous le titre Trois Guinées. A la question : «Comment faire pour empêcher la guerre?» Virginia Woolf répond aux hommes : «Si bien des instincts sont communs aux hommes et aux femmes, l’instinct du combat a toujours été l’apanage des hommes et non pas des femmes. La loi, la pratique, ont encouragé cette différence, qu’elle soit innée ou accidentelle. Il est rare, au cours de l’Histoire qu’un homme soit tombé sous les balles d’un fusil tenu par une femme ; la vaste majorité des oiseaux, des animaux tués, l’ont été par vous et non par nous. ». (…)
Risquons cette hypothèse : et si la négation de la parole des femmes, avait plongé Virginia Woolf dans la nécessité de la prendre, de s’en saisir et d’écrire, de « décrire » inlassablement, au prix d’un renversement : celui de la folie ?
Une organisation d'UCLouvain Culture en partenariat avec les Midis de la poésie.