Survie aux doses extrêmes de radiations chez les rotifères

   Faculté SC, Laboratoire BGM, institut LIBST

Enjeux

Les rotifères sont de petits animaux aux propriétés exceptionnelles. Ces animaux sont exclusivement des femelles. Depuis des dizaines de millions d’années, ces animaux se perpétuent donc sans sexualité. Ils ont développé des propriétés totalement uniques de réparation de leur patrimoine héréditaire (l’ADN) ce qui les rend résistants à des agressions chimiques ou physiques incroyables. Ils survivent ainsi à des rayonnements radioactifs des centaines, voire des milliers de fois supérieurs aux doses létales pour l’homme. Dans ces conditions, les chromosomes de l’animal sont littéralement pulvérisés en morceaux. Pour la première fois, nos travaux permettent d’entrevoir comment il est capable de recoller les morceaux du puzzle afin de transmettre une copie correcte de son patrimoine génétique à la descendance.

La compréhension des mécanismes de résistance aux stress génotoxiques peut revêtir de multiples intérêts pour la biologie humaine. Les lésions génétiques, ou l’incapacité de réparer ces lésions, sont en effet souvent à l’origine de cancers. Les lésions génétiques sont aussi un défi dans le cadre des missions spatiales habitées qui exposent les voyageurs de l’espace aux rayonnements toxiques.

Contribution UCLouvain

Pour alimenter ses recherches, le Professeur Hallet a parcouru le monde, visité des îles parmi les plus reculées, où il a pu échantillonner des variétés de ces petits rotifères aux ressources du plus grand intérêt. Ces recherches se trouvent à l’interface entre la génétique moléculaire, l’évolution, la toxicologie, la biologie du cancer, l’exobiologie. Il collabore pour cela avec le laboratoire du professeur Karine van Doninck à l’ULB.

Contributeurs et contributrices :
Depuis 10 ans, ces travaux ont occupé plusieurs chercheurs des équipes de B. Hallet et K. Van Doninck, parmi lesquels :
B. Hespeels, M. Lliros, M. Terwagne et A. Houtain

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