Slowheat : chauffer les corps, moins les logements

   Institut de Recherche de Louvain pour le Territoire, l’Architecture, l’Environnement Construit (LAB) & Institut de recherche en sciences psychologiques (IPSY) de l'UCLouvain

Enjeux

La réduction de consommation d’énergie dans les bâtiments, en particulier de chaleur, est cruciale pour atteindre nos objectifs de décarbonation. Malheureusement, l’amélioration de la performance énergétique par la rénovation ou les changements technologiques est trop lente, tant les freins sont nombreux et systémiques : urbanistiques, patrimoniaux, logistiques, ressources humaines et financières… Il est donc nécessaire d’explorer d’autres voies, notamment axées sur des principes de sobriété énergétique. Par sobriété, nous entendons une réduction des consommations par un changement dans les pratiques sociales (Wiese, 2024). En l’occurrence, il s’agit dans Slowheat d’explorer le potentiel d’un changement de notre perception du confort thermique et de notre relation aux systèmes de chauffage : sortir de l’anesthésie du corps proposée par la modernité (Boni, 2019) pour retrouver le plaisir par le contraste des ambiances non neutres, aussi appelé alliesthésie thermique (de Dear, 2010) et l’empouvoirement par le développement de stratégies de confort et la maîtrise des technologies de réchauffement.

Contribution UCLouvain

L’idée de localiser les apports de chaleur ou de froid directement sur le corps n’est pas neuve, mais relevait jusqu’ici d’études en laboratoire, sans expérimentations en situations non contrôlées. Cette idée n’avait, en outre, pas encore été étudiée dans une optique interdisciplinaire (sciences de l’ingénieur, architecture et sociologie). L’apport de l’UCLouvain dans ce domaine est donc déterminant comme charnière entre science fondamentale, appliquée et diffusion vers la société.

Contributeurs et contributrices : Le projet Slowheat a été porté par 30 cochercheurs·euses dont 25 citoyen·nes bruxellois·es et 5 professionnel·les de la recherche.