François Neyt, professeur émérite à l’UCL, historien d’art et philologue, a une empreinte internationale. Fruit de l’exposition Fleuve Congo dont il fut le commissaire au musée du Quai Branly à Paris en 2010, l’ouvrage publié a reçu le prix international du Livre d’Art tribal. L’exposition vient d’être présentée au musée National d’Anthropologie à Mexico (2015) et au musée des Beaux-Arts Pouchkine à Moscou (2016).
L’histoire culturelle de l’Afrique centrale et la production des œuvres des populations iconophiles couvrent le bassin du fleuve Congo et celui de l’Ogooué. Six pays s’inscrivent dans cette vaste région de quelques quatre millions de kilomètres carrés : le sud Cameroun, la Guinée équatoriale, le Gabon, le Congo-Brazzaville, le Congo-Kinshasa et une partie de l’Angola. Deux biotopes apparaissent clairement : les zones forestières autour de l’Équateur et les savanes subéquatoriales dans lesquelles de grands royaumes ont lentement émergé (Kongo, Tio, Kuba, Luba).
Les peuples iconophiles de l’Afrique équatoriale ont en commun un héritage unique, dont la symbolique, toujours conservée, s’est transformée et adaptée selon les milieux géographiques et les conjonctures historiques. L’agriculture et la métallurgie ont favorisé l’expansion rapide des locuteurs bantous du Nigéria à l’Afrique centrale et au-delà.
La conférence vise à montrer la profonde unité culturelle et linguistique qui relie les peuples iconophiles de l’Afrique centrale dans leur grande diversité artistique, couvrant à la fois les cultures forestières et les royaumes de la savane subéquatoriale.
INFORMATIONS PRATIQUES
Jeudi 13 octobre 2016 à 20h
Auditoire Socrate 011, place Cardinal Mercier 10-12, 1348 Louvain-la-Neuve
Prix : 9 € / Ami du musée : 7 € / étudiant de moins de 26 ans : gratuit