Cette année, l’UCLouvain a accueilli la résidence de l’artiste belgo-congolais Sammy Baloji, qui a, entre autres, animé le cours "Campus Artiste en résidence" au Musée L. Ce projet a permis à des étudiant·es de différentes facultés de questionner, par la pratique artistique, les héritages du colonialisme, en particulier ceux liés au Congo. Le fruit de ce travail est présenté dans l’exposition collective Alliages, visible au Musée L jusqu’au 22 juin.
Durant le second semestre 2024-2025, l’artiste Sammy Baloji a dispensé aux étudiant·es de l'UCLouvain un cours pas comme les autres: le Campus Artiste en résidence. Ce cours, organisé depuis bientôt 20 ans à l'UCLouvain, permet à des étudiant·es de toutes disciplines de s’initier à la création artistique en lien avec la résidence d’un artiste à l’université. Reconnu internationalement pour son travail mêlant photographie, vidéo, sculpture et installation, Sammy Baloji interroge les traces du colonialisme et leurs répercussions actuelles, en particulier au Congo.
Pendant plusieurs mois, les étudiant·es ont été invités à un travail de recherche et de création en lien étroit avec les collections du musée. Ils ont eu accès aux réserves, aux archives et à l’exposition permanente et ont été encouragés à questionner la manière dont la collection africaine est présentée et documentée. Ces échanges ont été enrichis par la présence d’artistes invités par Sammy Baloji, notamment Alexandre Mulongo Finkelstein, Éric van Hove, Frank Mukunday & Téshim, Roger Peet, Sixte Kakinda et Toshie Takeuchi.
Le 14 mai, la soirée de clôture a permis de découvrir le résultat de ces travaux au travers de performances et d’installations proposées par les étudiant·es, en dialogue avec les œuvres des artistes invités et la collection du musée. L’exposition Alliages. Poétiques et perspectives de décentrement face aux impacts du colonialisme au Congo articule ses propositions autour de trois notions — transmettre, extraire, collectionner — qui invitent à repenser les récits historiques et les savoirs dans une perspective critique.
Pour le Musée L, accueillir ce type de projet est important car cela favorise l’ouverture des collections à de nouvelles lectures, permet d’associer recherche, création et enseignement, et engage un travail de réflexion collective sur des questions complexes. La thématique portée par Sammy Baloji rejoint un processus amorcé par le musée, celui de questionner les récits coloniaux et de valoriser les collections africaines d'une manière plus juste.
Le Musée L remercie chaleureusement Sammy Baloji pour son engagement lors de cette résidence.
L’exposition Alliages. Poétiques et perspectives de décentrement face aux impacts du colonialisme est visible jusqu’au 22 juin 2025.
